Interview de Valérie Tong Cuong
Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?
Oui-oui chauffeur de taxi ! Puis le Club des 5 et le Clan des 7…
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre première nouvelle, votre premier roman ?
J’ai commencé à écrire des nouvelles à l’adolescence, elles étaient la suite logique d’autres formes d’écrits, textes, correspondances, journaux intimes, poèmes…
Pourquoi écrivez-vous ?
Par nécessité : je ressens un besoin inextinguible d’exprimer réflexions, observations, émotions.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
Pas nécessairement, même si c’est presque toujours le cas. Je connais des auteurs qui lisent très peu et possèdent pourtant une plume de talent.
Votre premier roman, sorti 1997, est récompensé au festival du Premier roman de Chambéry. Big surprise ?
Oui c’était un moment magique, je ne m’attendais pas au succès rencontré par ce roman. En outre, ce festival est d’une très grande qualité, il est réputé pour son exigence et sa capacité à détecter de belles plumes, j’étais donc particulièrement touchée et honorée d’être primée.
Une bibliothèque doit-elle être un Atelier des miracles ?
Elle l’est forcément. Qui, fréquentant ou possédant une bibliothèque ne s’est pas senti un jour bouleversé, éclairé par un livre ? On vit parfois avec un livre une véritable rencontre, un tête-à-tête qui nous permet de grandir.
Que pardonnez-vous à un lecteur ? Que ne pardonnez-vous pas à un auteur ?
Le pardon est bien trop sérieux pour cette question pleine d’humour, et je me garde de juger les auteurs. Quant au lecteur, il a tous les droits, dont celui de ne pas aimer. On ne peut pas toucher tout le monde.
Votre dernier roman sorti en janvier dernier Pardonnable, impardonnable est-il optimiste ou pessimiste ?
Optimiste, bien sûr. Il montre combien le pardon est un outil de libération puissant. Un cadeau que l’on se fait, et non un cadeau qu’on fait à celui qui nous a blessé. Dans ce livre, chacun finira par s’engager sur le chemin du pardon, même si ce sera plus difficile pour certains.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre prochain roman ?
Il est beaucoup trop tôt pour en parler
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Les variations fantômes de Régis Descott (Lattès). Un roman qui mêle fantastique et thriller. L’auteur a l’art de dessiner une atmosphère aussi mystérieuse que fascinante. A déconseiller aux âmes sensibles mais à conseiller aux amateurs de sensations fortes !
Valérie Tong Cuong
Née en banlieue parisienne, Valérie Tong Cuong est mariée et mère de quatre enfants.
Après avoir étudié les lettres et les sciences politiques, elle travaille huit ans en entreprise avant de se consacrer à la musique et à l’écriture.
De 1997 à 2010, elle fait partie du groupe de pop-rock Quark (quatre albums : Quark, Manga, Sombre extase, Echo (OBK /Naïve)).
Son premier roman, Big, (Nil éditions, primé au Festival du premier roman de Chambéry) est paru en 1997. Suivent 9 autres titres, dont Providence en 2008 (Stock, Prix Virgin/Version Femina), l’Atelier des miracles (JC Lattès, Prix Nice Baie des Anges, Prix de l’Optimisme), et Pardonnable, Impardonnable (JC Lattès). Elle est traduite en 18 langues.