Interview de Fabien Muller
Quel est le premier livre que vous ayez lu ?
Ah oui, dites-donc on remonte loin là quand même. J’imagine que le premier livre avec plus de textes que d’images que j’ai lu devait être un truc genre « Oui-oui et la girafe« . Ma première émotion littéraire, par contre, est venue beaucoup plus tard. Je crois que c’était « Les Liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos. Ce livre m’a totalement retourné, c’était pour moi à l’époque, totalement moderne.
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre premier roman ?
Par hasard, je l’ai écrit par désoeuvrement professionnel (je m’ennuyais ferme) et après avoir lu « Le Chameau sauvage » de Jaenada. Je me suis dit « mince, c’est possible d’écrire sur la vie ».
Vous avez deux noms, pourquoi ?
Jean-Fabien est le pseudo que j’ai utilisé pour mes deux premiers romans. Le recueil de nouvelles a été publié, lui, sous mon vrai nom : Fabien Muller.
Pourquoi écrivez-vous ?
C’est un besoin. Certains matins, je me lève et j’ai une énergie en moi qui doit sortir. Elle sort par les mains.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
Je ne crois pas qu’il y ait de règles, mais je pense que lire beaucoup fait prendre du recul par rapport à son écriture. Et pour peu que l’on ne soit pas trop myope, le recul est nécessaire pour mieux se lire et donc mieux écrire.
Quel livre vous donne envie d’écrire ?
J’attache beaucoup d’importance au style et à la façon dont les choses sont racontées, mises en scène, plus que les choses elles-mêmes. J’adore Senanque, le Foenkinos des débuts, Jaenada, Echenoz.
Quelles sont vos habitudes d’écriture ?
Je n’en ai pas vraiment, j’écris quand ça me prend et où ça me prend (mon téléphone portable est mon petit calepin personnel).
Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?
Oui, j’ai contacté Jaenada justement et aussi Grégoire Delacourt. Deux être adorables et qui, sans réellement me donner de conseils, m’ont beaucoup appris.
Comment écrivez-vous ?
J’écris beaucoup, puis j’en jette les 3/4. Puis je réécris des tas de fois ce que j’ai gardé. Quand ça commence à être à peu près potable, je laisse reposer quelques mois et j’y reviens après. J’aime bien l’idée d’une certaine forme de bricolage dans l’écriture. Comme une étagère Ikea à monter mais sans la notice à la con.
Quelle est votre actualité littéraire ?
Je finis un polar pour rire qui s’intitule « Une Histoire de détective racontée par une chaussette » et je lance une rubrique hebdomadaire sur les relations homme-femme sur le site Femina.fr (venez me lire !).
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
« Le Liseur du 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent.
Fabien Muller
Un salon qui milite pour la lecture et l’écriture grâce à un programme d’animations répondant aux critères d’exigence et de qualité : défi-lecture, rencontres auteurs, expositions, rencontre littéraire, activités ludiques. Un salon offrant un accès gratuit à toutes les animations.
Né quelque part entre l’année où Marilyn Monroe met fin à ses jours et la première crise du pétrole, Jean-Fabien est le croisement improbable entre un ingénieur et son alter-ego. Cela aurait pu donner un truc intelligent, genre Einstein au carré, mais non, la consanguinité ne donne jamais rien de bon. Là ça a donné Jean-Fabien. On ne réussit pas une bonne recette à tous les coups même avec les meilleurs ingrédients.
Jean-Fabien a dédié sa vie à l’étude du comportement féminin en milieu hostile avec toute la rigueur scientifique que ce sujet mérite (et toute la philosophie qu’il inspire). Son premier roman, en cours de préparation, aboutissement de ces (longues) années de recherche, sera peut-être en libraire un jour, malgré de nombreuses protestations d’associations féministes qui ont décidé d’en boycotter la sortie mondiale en guise de représailles.
Pour en savoir plus sur Jean-Fabien / Fabien Muller : www.jean-fabien.fr