Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/impossibr/parolesdauteurs/wp-content/plugins/essential-grid/includes/item-skin.class.php on line 1422
Interview de Reno Lemaire - Paroles d'auteurs

le site qui donne la parole aux auteurs

Interview de Reno Lemaire

29 Mai 2019

Je vous pisse au cul! »

Eric cantonna

Quel est le premier manga que vous vous souvenez avoir lu ?

J’pense que c’est un Dragon Ball japonais, acheté par mon cousin. Gohan contre Cell tome 35.

Comment décide-t-on, quand on est français, un jour, de se lancer dans le manga ?

C’est pas comme ça que je marche. C’est plus, pourquoi à l’âge de 7 ans j’ai décidé de faire de la BD, de raconter plein d’histoires en case et en bulle.

Sûrement parce que ce media permet avec une feuille et un crayon de partir dans son imaginaire, comme quand tu joues avec tes jouets, sauf que, là, tu laisses une trace, tu peux faire une suite, etc. La liberté de la BD m’a séduit dès l’âge de 7 ans jusqu’à maintenant. Je n’ai fait que des pages, des séries, pleins de BD, etc. J’ai découvert ma vocation très tôt, et j’ai très tôt décidé de faire de cette passion mon métier. Le reste n’est qu’une question de contexte, d’époque d’influence ou de génération.

Je suis un enfant du Club Dorothée. Tans pis, tant mieux, on sait pas. Ça a marqué ma rétine à vie. Mes dessins animés préférés étaient japonais, sans que je le sache. D’ailleurs, je me foutais bien de savoir d’où ça venait. Tu kiffes, tu regardes, tu recopies, tu écris, tu dessines. C’est aussi simple que ça. Du coup dans ma bibliothèque, y avait des BD et des mangas.

Mes scénarios imposent le format. Dreamland, c’est une série, une épopée, donc c’est naturellement – et même il ne pouvait pas exister autrement – que je me suis tourné vers le format manga, chapitré, avec beaucoup de pages et de tomes.

Le reste, ce sont les autres qui parlent de toi, « premier mangaka français », « pourquoi un manga ? », etc, etc. La seule réponse, en fait, ben heu… parce que !

Pouvez-vous nous parler de Dreamland ?

Heu… j’ai franchement la flemme. Je l’expliquerais mal en plus. Y a une très bonne page Wikipédia, tenue par des fans assidus et éclairés. En gros, c’est une saga, une épopée, une aventure avec un big big A dans le monde onirique ou tout, tout est possible.

Est-ce qu’à la sortie de votre premier tome, c’était bien vu qu’un français dessine du manga ?

C’était bof, la galère, tout le monde se demandait le pourquoi du format. C’est juste un bouquin. Tu le lis, tu l’aimes ou pas, et voila. Mais je comprends, la France cumule deux trucs qui s’opposent. C’est LE pays de la Bande Dessinée. Ne dit-on pas la BD franco-belge pour définir le 48 pages cartonné ? Les States ont les comics, le Japon le manga et la France la franco-belge. Mais la France, c’est aussi le deuxième pays en consommation de mangas, juste derrière son pays d’origine, le Japon. C’est ouf quand même, devant les States devant tous les autres pays aux populations bien supérieures. Donc entre le berceau de la franco-belge et le nouvel eldorado du manga, y a fracture. Si en plus, toi tu arrives jeune français, tu fais du manga, ben tu te fais déchirer. L’univers n’est pas prêt, et c’est comme ça que le big bang fut !

Vous êtes à la fois scénariste et dessinateur. Comment concevez-vous l’histoire d’un tome ?

Quand tu es l’auteur, le créateur d’un mode, d’un univers, d’une mythologie, faut voir cet univers dans sa globalité, pour savoir où tu poseras et amèneras les héros que le lecteurs suivra. Donc j’ai écrit toute la trame de la série, et ensuite, je peaufine par partie, puis par arc, puis par tome. Je laisse les persos écrire leur histoire, dans le terrain de jeux que je leur ai créer. Y a pas plus kiffant comme sentiment, être dieu de ton univers.

Votre travail est-il reconnu au Japon ?

Connu, oui. Reconnu, je pense pas.

La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?

Une fois, chuis allé en dédicace sans sous-vêtements.

Quelle est votre actualité du moment ?

– Tome 19 fini, partie 1 de mon histoire enfin bouclée !

Vous dessinez exclusivement sur Dreamland depuis 2006. C’est quoi la suite ? Une autre série ? Toujours Dreamland ?

Le temps, je cours après les heures de la journée, impossible de faire autre chose en même temps qu’un tome de 230 pages.

Quel est le dernier manga que vous ayez lu ?

Le tome 21 de Berserk, dans les chiottes tout a l’heure.

Reno Lemaire

Reno Lemaire

Fidèle pratiquant du perfecto, Reno aime garder une trace en photo de ses plus belles pièces. Il a aussi joué dans les années 90 le temps d’un épisode, un homme de main de Thomas Fava, le gros méchant de la série qui marquera toute sa vie Hélène et les garçons. Il a aussi commis Dreamland, un truc avec plein de pages et autant de gros mots, un vrai exemple pour les jeunes !

Newsletter

Notifications

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

Réseaux sociaux