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Franckie Alarcon

23 Nov 2019

La terre est la seule planète où trouver un chocolat, préservons la !

Auteur inconnu

Quel souvenir gardez-vous de votre premier sushi ?

Mon tout premier sushi, je crois l’avoir mangé à Paris en 1997, dans un sushiya pas cher du côté d’Odéon. J’avais adoré ça. Je n’étais pas aussi regardant sur la qualité du poisson, la cuisson du riz à l’époque. J’avais surtout été surpris par l’esthétique des nigiris, des makis et des sashimis. Je me demandais aussi pourquoi on ne mangeait le poisson cru que dans ces restaurants.

Comment passe-t-on de la gourmandise à l’écriture d’un livre ?

Assez naturellement. J’ai eu la chance de rencontrer David Chauvel, mon directeur de collection chez Delcourt. Nous avions travaillé ensemble sur un autre projet. Et au fil des discussions et du temps, nous avons réalisé notre passion commune pour la gastronomie japonaise et l’idée de cette BD reportage a germé.

Quelle est la recette pour un bon livre sur les sushis ?

L’immersion. Il fallait aller à la source pour comprendre l’histoire de ce met, son évolution, la façon dont les maitres sushis travaillent. Nous avons passé presque trois semaines là-bas à rencontrer les artisans et les chefs qui rendent le sushi exceptionnel.

Vous avez voyagé au Japon pour vos recherches. Que retenez-vous du pays ?

Le sens de l’hospitalité, de la perfection. Cela fait un peu cliché mais c’est vraiment ce qui frappe quand vous mettez le pied au Japon, plus particulièrement dans le monde de la gastronomie. Grâce à Rica Shibata, notre guide, traductrice et Fixeuse sur place, nous avons été accueillis à bras ouverts, avec des accès que nous n’aurions jamais obtenus sans elle. J’ai notamment eu la chance d’aller faire le marché Tsukiji avec le chef étoilé Hachiro Mizutani, l’une des figures du sushi au Japon qui a depuis pris sa retraite.

Qu’est-ce qui explique selon vous le succès des sushis ?

Sa beauté, le côté finger food et l’image de nourriture saine, peu grasse, qu’il véhicule. Même s’il n’est « sain » que si les produits utilisés,- notamment le poisson – sont de qualité.

Qu’avez-vous appris de plus étonnant en écrivant sur les sushis ?

Le fait que l’on fasse maturer le poisson comme on le fait chez nous avec la viande. En France, on pense toujours qu’il faut manger le poisson le plus frais possible, au « cul du bateau ». Mais, notamment grâce à l’ikejime, ils savent là-bas le conserver et le traiter au mieux afin d’en faire ressortir « l’umami », la cinquième saveur japonaise.

Une bonne adresse en France à nous soumettre ?

La meilleure pour moi reste L’Abysse, le comptoir une étoile au sein du Pavillon Ledoyen de Yannick Alléno. Je n’avais jamais mangé de sushis de cette qualité en France. Mais, c’est un réel budget, un vrai cadeau que l’on se fait. Il y a aussi Guilo Guilo à Montmartre. Ils ne sont pas du tout spécialisés sushis mais leur menu imposé en propose aussi. Cela permet aussi de se familiariser avec le reste de la gastronomie japonaise.

La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?

J’ai rencontré ma femme grâce à un livre qu’elle écrivait et que l’on m’a demandé d’illustrer.

Avez-vous en tête le sujet de votre prochain livre ?

Oui, toujours dans l’univers de la gastronomie, mais ça reste secret pour l’instant.

Quel est le dernier plat japonais, hors sushi, qui vous a agréablement chatouillé le palais ?

Les sobas, les nouilles de sarrasin, au Japon. Je me souviens notamment d’un restaurant inoubliable que nous avait fait découvrir le producteur de saké Ippin.

Franckie Alarcon

Franckie Alarcon

Né à Brest en 1974, Franckie Alarcon attrape très jeune le virus du dessin et étudie les arts graphiques à Nantes. À partir de 1996, il exerce le métier de graphiste en agence de communication visuelle à Paris puis à Rennes.

En 2004, il devient illustrateur et décide de faire sa première bande dessinée, « Lovely Trouble », qui sera éditée aux éditions Glénat. Depuis, il ne lâche plus ses crayons et partage son temps entre l’illustration et la bande dessinée !

Inspiré par la photo de mode, le septième art, la bande dessinée et la cuisine, il a illustré un ouvrage documentaire sur les métiers du cinéma, puis sur les métiers de la cuisine (aux éditions Milan).

Depuis, la gastronomie s’est invitée régulièrement dans ses livres : dans le coffret Te fiche pas de moi, je cuisine ! et surtout dans les BD Les secrets du chocolat – Voyage gourmand dans l’atelier de Jacques Genin et L’art du sushi.

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