Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?

Avant le lycée, je n’étais pas une très grande lectrice de roman, mais plutôt une adepte de BD. Il aura fallu des lectures obligatoires, une rencontre avec Victor Hugo et un coup de foudre immédiat pour Les Misérables, pour que ma vision du roman évolue. J’avais lu Les Misérables, je pouvais m’attaquer à n’importe quel autre livre et éprouver ce plaisir particulier qu’offre la lecture.

Qu’évoque pour vous le nom du romancier Louis Guilloux ?

Louis Guilloux est un célèbre écrivain né en Bretagne, à St-Brieuc (ma ville natale), dont les ouvrages ont été multi récompensés. Un prix littéraire porte d’ailleurs son nom, et j’ai eu l’honneur de recevoir le prix Louis Guilloux de la nouvelle lorsque j’étais au Lycée.

Avez-vous une Confiance aveugle en votre talent d’écriture ?

J’ai une réelle confiance dans mes idées, mais je doute en permanence de ma capacité d’écriture. C’est sans doute la raison pour laquelle, j’évolue autant dans mes registres d’écritures.

Comment vit-on la sortie de son premier roman ?

Avec beaucoup d’étoiles dans les yeux, mais aussi tellement de craintes et de fébrilité. On a peur de ne pas trouver son lectorat, de décevoir les gens, de ne pas être à la hauteur. Bref, c’est une grosse pression avant les premiers contacts avec les lecteurs.

Quels sont les rapports que vous avez pu connaître avec les maisons d’édition ?

J’ai eu quatre maisons d’édition et j’ai connu des rapports complétement différents avec chacune d’entre elles. De la relation sérieuse, je suis passée par l’histoire « en couple, mais compliqué » sans oublier la version « je t’aime, moi non plus », je peux donc dire que les rapports ne sont pas toujours simple alors que je ne rêve que de ça. De la simplicité, un peu d’écoute, de la compréhension et de la bienveillance, c’est la recette idéale pour obtenir le meilleur de moi. Avis aux amateurs !

Avez-vous des habitudes d’écriture ?

Aucune, à part que j’essaie d’écrire tous les soirs.

La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?

Des anecdotes, j’en ai à la pelle, mais hors contexte, le côté distrayant perd tout son charme. Sans citer de noms ni de lieux, je peux juste vous dire qu’un jour, au restaurant, en compagnie d’un groupe d’auteurs, nous avons mis en commun nos connaissances et notre imagination pour concocter le meurtre d’une connaissance communes. Entre nos fous-rires, la complicité de la serveuse et nos délires livresques, nous avons mis l’ambiance pour certains qui s’ennuyaient à leur table et interloqué les autres.

Même le diable a la peau douce est votre dernier roman. Pouvez-vous nous en parler ?

L’idée de ce roman est partie de la réflexion sur l’écriture des deux suites des Blessures du silence. Je devais imaginer un personnage féminin qui allait ruiner la vie de mon duo de flics. Même le diable a la peau douce est donc l’histoire d’Émélia, une jeune femme sensible et fragile qui va faire la rencontre d’un pervers narcissique. Émélia va alors connaître la violence psychologique, celle qui pousse à faire des choses innommables sans émettre la moindre résistance. Il s’agit d’un ouvrage qui mêle romance et psychologie pour exposer la fragilité d’une dépendante affective qui est prête à tout pour ne pas vivre sans un homme, qui pourtant lui fait du mal.

Peut-on avoir une idée des projets littéraires sur lesquels vous travaillez ?

J’ai fini depuis quelques semaines une romance jeunesse qui traite des faux semblants et de la tolérance. Je suis actuellement en train de travailler sur un roman « Feel Good », une sorte de comédie rurale qui fait la part belle aux rapports humains. Une fois ce manuscrit achevé, je reviendrai à l’écriture des deux suites de mon troisième Les Blessures du silence car elles sont déjà entamées, mais nécessitent beaucoup de travail de préparation sur l’aspect psychologique des relations inter-personnages.

Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

Ne disposant pas du temps nécessaire pour s’installer confortablement avec un bon livre, j’opte de plus en plus pour la version audio des livres, quand elle est disponible. J’avoue que la (ou les voix des conteurs) me transporte(nt) encore plus qu’une simple lecture car je suis sensible à la singularité d’un organe vocal. Mon dernier ouvrage est La thérapie du Crime de Sophie Jomain et de Maxime Gillio en version audio, un vrai régal d’humour et de finesse.