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Interview de Nicolas Zeimet

20 Mar 2015

10486941_738763939571124_1515848040_nQuel est le premier livre que vous ayez lu ?

Le tout premier livre : un Oui-Oui ou un Disney, si je me souviens bien.

Celui qui m’a donné le goût de la lecture : une enquête d’Alice détective, dans la Bibliothèque Verte.

Celui qui m’a donné envie d’écrire : Simetierre, de Stephen King.

Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre premier roman ?

Le premier roman que j’ai écrit n’est jamais paru, c’était une histoire d’Heroic Fantasy dont j’ai eu l’idée après avoir redécouvert Tolkien lors de la sortie du Seigneur des Anneaux sur grand écran. Je l’ai écrite pour le plaisir, mais mon intérêt pour le fantastique est très vite retombé. Il repose donc, inachevé, au fond d’un tiroir.

En ce qui concerne Déconnexion immédiate, mon premier roman publié, la gestation a été très longue puisque j’ai commencé sa rédaction en 2007 pour l’achever en 2010. Je n’étais alors pas aussi discipliné qu’aujourd’hui et il arrivait que j’abandonne le manuscrit pendant des mois avant d’y revenir… Et puis un beau jour, contre toute attente, j’ai écrit le mot FIN. « Et maintenant ? » me suis-je demandé face à l’écran de mon ordinateur. J’ai pris mon courage à deux mains, ai retravaillé mon texte pendant encore quelques mois puis l’ai envoyé à différents éditeurs, après l’avoir soumis à des proches pour relecture.

Quelles sont vos habitudes d’écriture ?

Comme je vous le disais, je suis beaucoup plus discipliné aujourd’hui qu’il y a sept ou huit ans. J’ai trouvé mon rythme depuis mon troisième roman, Comme une ombre dans la ville. Je travaille en général de septembre/octobre à juin/juillet, soit neuf mois de travail intensif (quand je parlais de gestation, tout à l’heure…) Je dois aussi jongler avec mon activité de traducteur littéraire, donc je ne chôme pas !

Pour ce qui est de mes « habitudes », sur le plan technique, je n’en ai pas vraiment. Je n’obéis à aucune règle, en dehors de celle, incontournable, qui veut que j’amasse un maximum de documentation sur mon sujet en amont de la phase d’écriture. Je dresse aussi un portrait très complet de mes personnages, jusque dans les moindres détails, dont beaucoup ne seront pas intégrés à l’intrigue (le nom de leur grand-mère, la rue où ils ont grandi, par exemple), mais qui m’aideront à savoir d’où ils viennent, qui ils sont et où ils vont. Pour le reste, je me laisse porter de chapitre en chapitre en suivant une trame de fond qui m’emmène d’un point A à un point B sans forcément savoir par quel chemin. Enfin, la phase de relecture est pour moi l’une des plus excitantes, car elle permet d’inscrire l’intrigue dans la continuité, d’aller dans le détail, de fignoler. Je suis très très perfectionniste, attentif au moindre mot, à la moindre virgule, et les corrections sont quelquefois très longues.

Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?

J’ai toujours été solitaire et autodidacte dans mes différentes activités artistiques. Donc non, je n’ai encore consulté aucun confrère pour échanger sur l’écriture.

Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?

Pour Stephen King, « Lis beaucoup, écris beaucoup » est le Commandement Suprême. Je pense que tout est dit !

Le nom de Stephen King revient régulièrement quand on lit les chroniques sur vos livres. Qu’avez-vous appris en le lisant ?

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : TOUT ! Dans mon adolescence, je me suis amusé à écrire les suites de ses plus grands succès (Simetierre, Charlie, Christine…), et comme je n’avais pas encore trouvé mon style, je tentais d’imiter le sien. Vingt ans plus tard, l’expérience aidant, tout cela s’est affiné, affirmé. Mais l’ombre du King plane toujours quelque part…

Quels sont, selon vous, les ingrédients d’une bonne intrigue ?

J’ai tendance à croire qu’une bonne intrigue repose avant tout sur de bons personnages. Après tout, ce sont eux qui portent l’histoire, c’est pour eux que l’on tremble, que l’on vibre, que l’on a envie de tourner la page. C’est pourquoi je m’attache à leur donner vie dès l’origine du projet, souvent juste après avoir trouvé mon sujet. Leur personnalité va m’aider à orienter mon intrigue. Bien sûr, je ne saurais minimiser l’importance de la construction, mais cette étape s’appuie davantage sur ce que j’appelle une « gymnastique », à laquelle je m’exerce notamment à travers mes lectures.

Qu’est-ce que ça vous fait d’être classé en dernier (mais juste avant Zola) dans les rayons des librairies ?

Avec le temps, j’ai appris à ne plus me soucier d’être le dernier partout (alphabétiquement parlant, s’entend). Et puis, si ça m’amène à côtoyer Zola…

Quelle est votre actualité littéraire ? 

Mon troisième roman, Comme une ombre dans la ville, paraîtra en mai aux Editions du Toucan, conjointement à la sortie en poche de Seuls les vautours chez 10/18. 

J’attaque actuellement l’écriture du dernier tiers de mon quatrième roman, qui devrait être terminé avant l’été. Et j’ai déjà hâte d’être à la rentrée pour commencer le cinquième !

Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

Je viens de terminer Vivre vite, de Philippe Besson. Et comme je suis incorrigible, je lis actuellement Revival, le dernier Stephen King en version originale. On ne se refait pas !

Nicolas Zeimet

Nicolas Zeimet

Nicolas Zeimet a 36 ans et vit à Paris. Il écrit depuis l’âge de dix ans.

Son premier roman, Déconnexion immédiate, est paru en 2011 chez Mon Petit Éditeur.

Seuls les vautours est son deuxième roman.

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