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Interview de Jean-Philippe Blondel

6 Avr 2015

hiver_parisQuel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?

Alice au pays des merveilles. Je crois que je suis tombé dans le terrier et que je n’en suis jamais revenu vraiment

Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre première nouvelle, votre premier roman ?

Difficile à dire, tout est venu naturellement et il y a bien longtemps, la première nouvelle doit dater de mes 13 ans, la première tentative de roman de mes 14, j’ai tenu 60 ou 70 pages avant de m’apercevoir que je n’avais rien à dire

Pourquoi écrivez-vous ?

Parce que je ne peux pas faire autrement, parce que je ne dors pas si je ne passe pas mon heure par jour à écrire, parce que la journée me semble inutile si je ne peux pas écrire, parce que la vie et la littérature sont intimement liées

Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?

C’est une condition sine qua non, pour moi. L’écriture des autres nous ouvre des chemins et nous fait découvrir d’autres lieux et d’autres intimités. Lire m’est aussi vital que d’écrire

Quels sont les auteurs qui, un jour, vous ont bluffé ?

Ça arrive tout le temps. Je lis 80 livres par an environ et je suis très souvent bluffé – Nathacha Appanah, Maylis de Kerangal, Joncour, Coulon, Jonathan Coe, Benameur… mes contemporains ne cessent de me bluffer, et c’est du pur bonheur.

La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?

Je n’ai pas de « vie d’auteur ». Je suis prof à plein temps, mari, père de famille, ami, je ne fréquente aucun salon, je fais rarement de rencontres parce que je n’ai pas le temps – alors disons la personne qui, récemment, m’a dit qu’elle avait adoré mon livre sur le mal de dos (je pense qu’elle faisait référence à Je Vais Mieux de Foenkinos) mais qui ne s’attendait pas à ce que je ressemble à Jean-Marie Bigard (?!)

Vous avez reçu le Prix Charles-Exbrayat 2008 et le Prix Amerigo Vespucci Jeunesse 2011. Au-delà de la satisfaction, qu’apportent de telles récompenses ?

Les prix apportent surtout de la visibilité, de la présence médiatique, et donc, une plus forte chance de trouver des lecteurs – car c’est tout ce qui importe, non ?

Est-il plus facile d’écrire pour les adultes ou pour les plus jeunes ?

En fait, j’écris pour les grands ados, et donc il n’y a aucune différence dans mon approche entre la littérature ado et la littérature générale. L’une n’est pas plus facile ou difficile que l’autre. C’est une question de ressenti sur le moment.

Quelle est votre actualité littéraire ?

Je viens de publier Un Hiver à Paris chez Buchet-Chastel en janvier en littérature générale, et La Coloc en littérature ado chez Actes Sud, le mois dernier

Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?

Lève-toi et charme de Clément Bénech.

Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel est né à Troyes en octobre 1964.

Il enseigne l’anglais dans un lycée près de Troyes depuis les années 1990.

Il mène en parallèle une carrière d’écrivain, en littérature générale comme en jeunesse.

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