Interview d’Éric Oliva
Quel est le premier livre que vous ayez lu ?
Je n’ai jamais été un grand lecteur, et encore moins un lecteur assidu. Même on creusant dans de très lointains souvenirs, je ne peux que supposer que mon premier livre ait été Moby Dick ou un classique du genre.
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre premier roman ?
J’ai fait la connaissance par le plus grand des hasards d’un des ouvrages de Clive Cussler. J’ai immédiatement accroché et j’ai avalé tout le contenu de sa bibliographie. Suite à cela, j’ai commencé à m’essayer quelques paragraphes que j’ai posté sur un forum lui étant destiné. Cela a plu et je me suis donc lancé dans l’écriture de Peter, mafia en eaux troubles. Il est d’ailleurs prévu que je retravaille ce premier roman pour qu’il soit repris par ma maison d’édition dans le courant du premier semestre 2015.
Pourquoi écrivez-vous ?
Je pense que, comme tout écrivain, j’écris parce que j’aime ça et que j’ai des histoires à raconter, des événements à faire vivre. Arriver à faire passer un fluide au travers l’écriture est un plaisir que j’aime avoir. Savoir que le lecteur ressent quelque chose lorsqu’il me lit. Mais plus que tout, je prends énormément de plaisir à faire passer des sentiments dans mon écriture.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour devenir un bon auteur ?
La preuve que non… (je plaisante)
Je ne me considère pas comme un grand auteur, loin de là. Mais je commence à avoir un lectorat assidu, et un style qui semble vraisemblablement plaire. Étant donné que je suis loin d’être un grand lecteur…
Quel livre vous donne envie d’écrire ?
Je n’ai pas de livre particulier. Ce sont plutôt des styles qui m’attirent. Clive Cussler m’a attiré par son style aventurier et sous-marin. J’aime également le style de Patricia Cornwell ou d’Harlan Coben dans un registre totalement différent. Depuis que j’ai commencé l’écriture, j’ai remarqué que je lisais d’ailleurs de moins en moins. Ceci m’incitant peut-être à garder mon propre style.
Quelles sont vos habitudes d’écriture ?
J’écris surtout la nuit et les week-end lorsque tout est calme. Je suis incapable de faire plusieurs choses à la fois.
Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?
Non. Je n’aurais jamais osé. Je pense que l’écriture est tout d’abord intime (lorsqu’elle sort de votre esprit) et je reste persuadé que chacun à une façon toute personnel de coucher ses mots sur du papier. Je ne pense pas que demander à d’autres serve vraiment l’auteur.
Comment écrivez-vous ?
Sur un ordinateur. (je ne sais pas si ça faisait partie de la question).
Sinon, j’écris assez régulièrement. Après avoir un fil conducteur dans la tête, j’écris par paragraphe, je laisse sortir ce qui veut sortir. Puis le lendemain ou le surlendemain, je relis, modifie, puis poursuis encore quelques paragraphes et ainsi de suite. À l’issue, je relis du début et modifie ce qui doit l’être une dernière fois. C’est dans cette dernière relecture que je vois si j’ai réussi à faire passer ce que je voulais dans mes mots.
Quelle est votre actualité littéraire ?
Comme je vous l’ai dit plus haut, je travaille actuellement sur Peter, mafia en eaux troubles qui devrait (re)voir le jour courant d’année 2015.
Plusieurs signatures sont prévues d’ici la fin de l’année, signatures pendant lesquelles je dédicace Du soleil vers l’enfer qui vient de recevoir le Prix Fondcombes 2014.
Je viens également de terminer le corpus de mon prochain roman qui sera un recueil d’histoires vraies, histoires que j’ai personnellement vécues durant mes quelques années de carrières au sein de la police nationale, mais en tant que « bleu ». Lorsque je dis bleu, ça n’a rien de péjoratif, c’est simplement comme de cette manière qu’on appelait les collègues en tenue. Depuis, j’ai intégré l’investigation et ne la porte donc plus.
Le titre n’est pas encore définitif, mais devrait être « Chronique d’une vie de flic, la police au quotidien ».
J’ai tenu à l’écrire sous forme de roman et non pas sous formes de simples histoires sans lien. De cette façon, on perçoit bien les successions de faits et l’engrenage dans lequel on glisse irrémédiablement, ce qui lui donne un vie propre et le remplit de sentiments profonds.
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Oupssss… Il me semble que c’est celui de mon ami Marc La Mola « Le sale boulot » et ça date de 2012. Quand je vous dis que je ne lis pas beaucoup…
Éric Oliva
Éric Oliva est né en juillet 1967 à Casablanca. Ses études terminées, il intègrera à 24 ans les rangs de la Police Nationale où il est toujours en activité dans le sud de la France. Depuis quelques années, aidé dans cela par son métier, il écrit des romans qui se veulent au plus près de la réalité du terrain.
Pour en savoir plus sur Éric Oliva : www.eric-oliva.com