Interview de Brice Tarvel
Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ?
Sans doute une aventure de Bob Morane, ou bien alors Le Chien des Baskerville.
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre première histoire ?
Ma première histoire était une page de bd sans texte, car j’étais trop jeune (4 ou 5 ans) pour savoir écrire. Bien des années plus tard, j’ai envoyé une nouvelle à Nous Deux. On m’a répondu négativement en me disant que j’avais l’air bien jeune, ce qui était vrai, puisque j’avais dans les 14-15 ans. Plus tard encore, j’ai envoyé deux nouvelles au fanzine Macabre, créé par Alain Schlockoff, qui les publia.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
C’est sans doute préférable. On apprend ainsi beaucoup, ce qu’il convient d’écrire ou pas, et c’est un enrichissement permanent.
Vous écrivez des nouvelles, des romans et des scénarios de BD. Qu’est-ce qui fait que vous choisissez l’un ou l’autre pour raconter une histoire ?
Je réponds à ce qu’on me demande, tout simplement. Le support ou le format ne modifie guère ma façon de raconter.
Portez-vous une grande importance à la couverture de vos romans ?
Pas autant qu’il le faudrait, probablement. Mais il est certain qu’une belle couverture me fait bien plaisir. Quant aux illustrations de couverture des livres des autres auteurs que je me procure, elles ne déterminent guère mon achat. Sauf quand elles me rendent nostalgique d’une certaine époque.
À quel moment savez-vous que l’histoire que vous racontez est une bonne histoire ?
Jamais. Je suis toujours dans le doute. Il me faut l’avis des autres pour me conforter.
Vous avez écrit trois aventures de Bob Morane pourtant votre nom n’apparaît pas sur la couverture. Comment se fait-ce ?
C’est une décision de l’éditeur. Le nom d’Henri Vernes est tout de même bien plus vendeur que celui de Brice Tarvel. Cela ne me dérange pas trop, d’autant que mon nom figure à l’intérieur du bouquin.
La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?
Quand j’écrivais à la main, je le faisais sur un quart de page, afin de diviser d’autant la fameuse angoisse de la page blanche.
Quelle est votre actualité littéraire ?
Un Bob Morane titré Opération Chronos qui sortira en septembre ou octobre, un projet de bd historique dont je ne peux dire grand-chose pour l’instant et qui n’aboutira peut-être jamais. Quant aux parutions récentes, il y a le roman Charogne tango chez Trash Éditions, le quatrième tome des Dossiers secrets de Harry Dickson chez Malpertuis, et puis Pluie de plomb sur Pluton, un récit sorti sous forme de fascicule à l’ancienne par Le Carnoplaste. Ajoutons que les aventures de Morgane, deux romans jeunesse parus chez feu Lokomodo, vont être repris par Malpertuis, avec un troisième, inédit, à la clef.
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Anges de fer, paradis d’acier de Serge Brussolo.
Brice Tarvel
Brice Tarvel est né à Reims et réside toujours dans cette ville. L’action de certains de ses romans ou nouvelles se situe d’ailleurs dans la Cité des Sacres ou aux environs, quand il ne vous entraîne pas dans une dimension parallèle ou sur Pluton. Possédé dès le plus jeune âge par la passion de lire et d’écrire, abordant tous les genres ou presque, il a publié de nombreuses nouvelles dans divers magazines et anthologies.
Durant une quinzaine d’années, il écrit des scénarios de bandes dessinées, dont les séries Sylve (Éditions Arboris), Mortepierre, Florie – les contes de Mortepierre, Les Traîne-ténèbres (Soleil Productions), Les aventures de Boogy et Rana (Éditions Joker). Certains albums seront traduits en plusieurs langues et l’un d’eux, L’étang qui rétrécissait, obtiendra l’Alph-Art Jeunesse à Angoulême en 1997.
Parallèlement, il est l’auteur de livres illustrés pour enfants et, sous le pseudonyme de François Sarkel, a écrit cinq romans pour différentes collections des Éditions Fleuve Noir (Dépression, La chair sous les ongles, Silence rouge, La vallée truquée, Les chasseurs de chimères), ainsi que Destination cauchemar pour les Éditions Black Coat Press, collection Rivière Blanche. Outre des participations à des anthologies, Malpertuis tomes 1 et 2, Les mondes de Masterton, Dimension compagnie des glaces, Riposte apo, Rétro fictions, Légendes d’Afrique, la liste s’allonge avec Le bal des iguanes (un thriller), Éditions Lune Écarlate, Le démon du grenier et Le château des somnambules (romans jeunesse), Éditions Les Lucioles.
S’ajoutent à cela Les dossiers secrets de Harry Dickson, tomes 1, 2, 3, et 4 aux Éditions Malpertuis, ainsi que les enquêtes de Nuz Sombrelieu, parutions en fascicules à l’ancienne édités par Le Carnoplaste, dont les deux premiers opus, Les prisonnières du silence et La nuit sinueuse permettent de faire la connaissance d’un détective cul-de-jatte dans la France des années 20. Signalons encore, L’Or et la Toise aux Éditions Mnémos, premier tome de Ceux des eaux mortes, roman de fantasy qualifié par certains de rabelaisien, suivi la même année du tome 2, Au large des vivants.
Le sombre roman de SF Dépression devrait être réédité prochainement aux Éditions Lune Écarlate et, en bande dessinée, avec La Maison borgne, une nouvelle aventure inédite de Harry Dickson est disponible depuis quelque temps aux Éditions Grand West/Pascal Galodé Éditeurs.
Il convient de ne pas oublier pour autant les récentes parutions de La Forteresse des nuages, Le Murmure des ombres et Brutux, trois aventures de Bob Morane, auxquelles viendront s’ajouter bientôt d’autres récits mettant en scène le célèbre héros d’Henri Vernes sous le label des Éditions Ananké. Toutes dernières sorties : Charogne tango chez Trash Éditions, ainsi que Pluie de plomb sur Pluton au Carnoplaste.
Pour en savoir plus sur Brice Tarvel : bricetarvel.canalblog.com
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