Interview d’Eric Metzger
Quel est le premier livre que vous ayez lu ?
Houlà ! Il faut remonter à l’enfance. Je me souviens de Tistou les pouces verts, Le Petit Prince et Un Bon petit diable. Le premier livre « adulte », disons au collège, je crois que c’était Vingt ans après de Dumas, Les Cerfs-Volants de Gary, Belle du Seigneur d’Albert Cohen et Le Rouge et le Noir de Stendhal.
Dans quelles circonstances avez-vous commencé à écrire ?
Au lycée. Je m’ennuyais pendant certains cours, alors j’en profitais pour écrire sur les pages de mes cahiers. Ca va paraître assez banal, mais j’ai toujours aimé ça. En revanche, j’avais de gros problème avec l’orthographe ! J’ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à m’améliorer de ce côté là !
Pourquoi écrivez-vous ?
Par envie, besoin, amusement, jeu, un peu tout ça en même temps.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
Franchement, je ne sais pas. Ca me semble difficile d’ériger des règles. C’est quoi être un bon auteur ? Ou un grand lecteur ? Tout est tellement subjectif au final. Certains vont aimer des romans que d’autres vont détester par exemple, et dans ce cas, qui a raison ? Je suis trop inexpérimenté pour pouvoir porter un tel jugement. Reposez moi la question dans 50 ans, j’aurai un avis plus sûr, promis !
Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?
Non, pas rencontrés d’autres auteurs. Mais je tiens à remercier Olivier Salvatori qui travaille chez Gallimard et qui m’a prodigué d’excellents conseils sur mon manuscrit.
Votre nom ne dit peut-être rien à nos lecteurs mais si on dit que vous êtes le Éric de Éric et Quentin du Petit Journal, ils vous remettront assurément. Est-ce un plus de passer à la télé pour faire connaître son premier roman ?
Je ne m’en rends pas compte. Je ne pense pas que les critiques ont parlé de mon roman parce que j’étais au Petit Journal ; en tout cas, il n’en est fait mention nulle part sur la quatrième de couverture, et il n’y a pas de bandeau avec ma photo sur la couverture. Après, peut-être qu’effectivement le fait de passer à la télé peut provoquer une certaine curiosité chez ceux qui découvrent qui je suis. D’ailleurs, c’est à vous que je devrais poser la question : pourquoi m’avoir fait une demande d’interview ? 😉
Touché ! 😉 Vous avez suivi des études de lettres classiques. La télé, c’est un accident ou une envie ?
Ni un accident, le terme ayant une connotation péjorative, ni une envie puisque je n’étais pas spécialement attiré par ce monde. Disons qu’il s’agit plutôt d’un hasard. Un joyeux hasard !
Pouvez-vous nous pitcher votre roman ?
C’est l’histoire d’un type qui vient d’avoir trente ans et qui décide de passer une nuit un peu folle dans Paris pour fêter ça. Comme un enfant, il va avoir besoin de tester ses limites…
Avez-vous déjà en tête le prochain ?
Plus qu’en tête, il est en écriture !
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Et rien d’autre de James Salter. Et là, je suis en train de lire Evarsite, de François-Henri Désérable.
Eric Metzger
Eric Metzger, après des études de lettres classiques (classes préparatoires littéraires suivies d’un master à la Sorbonne) se fait remarquer par Arielle Saracco, directrice du pôle créations de Canal+, grâce à une lettre de motivation au ton décalé. En 2007, il rejoint son compère Quentin en tant qu’auteur sur le SAV d’Omar et Fred. Il se fait recruter en 2009 au Petit Journal.
En avril 2015, on le verra au cinéma dans La véritable histoire de Robin des Bois aux côtés de Patrick Timsit, Géraldine Nakache, Max Boublil ou encore Gérard Darmon.
La Nuit des trente est son premier roman.