Interview d’Alexandra Le Dauphin
Quel est le premier livre que vous ayez lu ?
Je pense à « l’affaire Caïus » d’Henry Winterfeld ; je devais être en sixième, c’était ma première enquête policière. Je me rappelle avoir adoré ce livre !
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre premier livre ?
C’est le chômage qui a été le catalyseur de la rédaction de mon premier livre « au boulot, Chômette ! ». Il faut dire qu’avec mes anecdotes Pôle Emploi, mes entretiens d’embauche bizarres et les réunions avec d’autres demandeurs d’emploi, j’avais de quoi écrire…
Pourquoi écrivez-vous ?
Pour la joie d’être lue mais aussi pour délivrer une émotion : je cherche avant tout à faire sourire le lecteur tout en lui donnant des conseils issus de mes propres expériences. Pour « au boulot, Chômette ! », écrire a été une forme de thérapie par le rire pour mieux m’en sortir et rester lucide. Il fallait que je concentre mon énergie sur quelque chose de positif pour ne pas sombrer.
Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
Absolument pas ! Pour moi, être auteur, c’est surtout une question d’émotion. Je pense qu’un écrivain doit avant tout provoquer une réaction chez son lecteur ou l’emmener dans des contrées imaginaires avancées. Qu’un auteur ait lu 5 écrivains dans sa vie ou 100, s’il possède une sensibilité littéraire et une empreinte propre, il se nourrira de ses propres capacités pour construire ses mondes imaginaires.
Quel livre vous donne envie d’écrire ?
J’adore Stephen King mais je suis (très) loin de son style…Disons que ce qui m’a poussé, ce sont les auteurs comme Agnès Abécassis…Une écriture fluide et rigolote, sans prétention.
Quelles sont vos habitudes d’écriture ?
Je n’en ai pas. J’écris quand je sens l’inspiration poindre. Mais c’est vrai que cela débute souvent avec un cappuccino, véritable catalyseur pour faire activer la machine.
Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?
Je n’ai pas consulté d’autres auteurs mais j’ai bénéficié du regard du comité de lecture pour mon livre sur le chômage « au boulot, Chômette ! ». Les conseils donnés furent très judicieux ! On retrouve entre autres le problème des phrases trop longues, le manque de cohésion de certains passages, le côté un peu foufou… Ma marque de fabrique, c’est justement l’écriture spontanée mais c’est vrai que j’avais été un peu trop loin dans la spontanéité… J’avais besoin de regards extérieurs pour garder le côté pétillant mais gagner en cohérence.
Dans quels rayons de librairie vos livres sont-ils rangés ?
À la librairie bordelaise Mollat, « au boulot Chômette ! » est rangé dans le rayon « sciences humaines / sociologie ». J’ai eu la grande surprise d’apprendre par la directrice de ce secteur qu’il était classé deuxième en termes de ventes dans ce rayon, derrière le dernier Florence Aubenas.
Pour les autres librairies, il me semble que mon livre se trouve au rayon « travail / sociologie ».
Quelle est votre actualité littéraire ?
Je viens d’entamer mon deuxième livre sur un sujet contemporain : l’amour… Je relance également « Matéli », mon histoire pour enfants avec un nouvel illustrateur…
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Je soutiens mes amis jeunes auteurs ! C’est pourquoi je dévore leurs bouquins exclusivement en ce moment en tout cas : « 21h34 » de Morgane Sifantus & Cathy Borie, « Nostalgie quand tu nous tues » de Rodolphe Fontaine, « le secret d’une vie » de Cécile Cochu ou encore « le guide de l’égoïstation » d’Anne-Claire Juan-Roussiale ; j’ai enchaîné les univers de mes compagnons d’écriture et quelle richesse !
Alexandra Le Dauphin
Alexandra Le Dauphin écrit depuis son plus jeune âge. Spécialisée dans l’humour, elle a d’abord commencé à rédiger des chroniques humoristiques avant de se lancer dans l’écriture de son premier livre sur le chômage « au boulot, Chômette ! », sorte de journal de Bridget Jones du Pôle Emploi.
Ce qui lui importe : faire rire le lecteur ! Loin des préoccupations littéraires de haut vol, Alexandra Tressos-Le Dauphin cherche avant tout à transmettre des émotions tout en adoptant une écriture décomplexée.
Pour en savoir plus sur Alexandra Le Dauphin : www.alexandra-ledauphin.fr