Interview d’Aurore Boyard
Quel est le premier livre que vous ayez lu ?
« La petite fadette » de George Sand que j’ai adoré. J’ai pu mieux connaître la vie de cet auteur ayant eu la chance, par la suite, d’aller habiter dans le Berry d’où est originaire George Sand.
Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre premier roman ?
J’écris depuis enfant, ayant suivi un cursus littéraire avant d’intégrer la faculté de droit. Ce premier roman a été écrit à une période où j’étais en arrêt de travail et commençait à faire le bilan de mes 14 années d’avocature.
Pourquoi écrivez-vous ?
L’écriture permet de libérer l’esprit et de partager avec les autres ses pensées, ses idées mais également une part de son vécu.
Quelles sont vos habitudes d’écriture ?
Je m’installe dans mon bureau (à mon domicile), avec un thé et je tape directement sur l’ordinateur. Lors des audiences, de mes voyages, je note sur un cahier qui ne me quitte jamais, des anecdotes, des idées.
Avez-vous approché d’autres auteurs pour leur demander des conseils ?
Pas du tout. Je ne voulais pas me laisser influencer par qui que ce soit et l’écriture de mon livre a été un hasard, une chance ; c’est venu tout seul. Le choix de la comédie, en revanche, est issu de ma rencontre avec Christophe Vassort.
Vous êtes avocate. Votre héroïne dans « L’avocation, la vie des avocats enfin dévoilée » est avocate. Auriez-vous pu écrire un premier roman avec une intrigue loin des prétoires ?
Non ; car mon métier tient une place très importante dans ma vie et j’avais envie de partager cet amour de ma profession. Et puis, je devais certainement porter cet ouvrage en mon for intérieur puisqu’il s’est imposé à moi, comme mon héroïne Léa.
Vous n’avez pas pris de pseudonyme pour écrire votre roman. La question s’est-elle posée pour que l’auteur acquiert une complète liberté d’écriture ?
Je n’ai effectivement pas eu recours à un pseudonyme et cela ne n’empêche pas d’être libre dans ce que j’écris. L’indépendance et la liberté sont deux éléments importants de la profession d’avocat, et sont des composantes de ma vie.
Était-il important pour vous qu’une préface et une postface de référents du barreau entourent votre intrigue ?
Les préfaces sont écrites par des magistrats qui ne font pas partie du barreau mais l’un dépend du siège (conseiller Cour d’appel) et l’autre du parquet (avocat général) ; en revanche, la postface émane d’une avocate, donc inscrite au barreau.
Je trouvais intéressant que les lecteurs / lectrices aient un éclairage du livre par des professionnels du monde judiciaire lesquels vont même au delà, puisqu’ils parlent de la profession d’avocat.
Quelle est votre actualité littéraire ?
Je suis en cours d’écriture de la suite des aventures de Léa et je prépare une adaptation du livre pour un spectacle. J’ai de nombreuses rencontres avec les lecteurs/lectrices qui ont été planifiées et notamment je serais présente au salon du livre de Paris et de Bondues, en mars.
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
« Chroniques d’une vie de flic » de Eric Oliva que j’ai beaucoup aimé. J’ai eu la grande chance de lire le manuscrit car le livre sort le 13 mars.
Aurore Boyard
Aurore Boyard est née en 1971 à Tours dans l’Indre et Loire. Après deux années d’études dans sa ville natale, elle part vivre dans le sud de la France où elle obtient son diplôme d’avocat et s’inscrit le 5 janvier 1998 au Barreau de TOULON où elle exerce toujours. Plaidant dans toute la France, elle est habituée des prétoires devant lesquels elle plaide indifféremment des dossiers d’affaires familiales, d’immobilier mais également de droit pénal.
Depuis quelques années, elle enseigne également à la Faculté de Droit de TOULON et du Var où elle enseigne dans les domaines de « promotion immobilière » et « baux civils ».
Le magazine Le Point lui a consacré une double page en novembre 2014 sur le thème « 24h dans la vie d’une avocate ».
Son livre a été sélectionné pour le prix littéraire du ministère du travail 2014.
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