Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/impossibr/parolesdauteurs/wp-content/plugins/essential-grid/includes/item-skin.class.php on line 1422
Interview de Morgane Caussarieu - Paroles d'auteurs
Site icon Paroles d'auteurs

Interview de Morgane Caussarieu

Interview de Morgane Caussarieu

9 Juin 2015

blackmamboQuel est le premier livre qui vous a mordu au sang ?

Entretien avec un vampire. Je l’ai lu à huit ans, à l’époque où est sorti le film en salle, parce que ma mère m’estimait trop jeune pour aller le voir au ciné. Mais elle n’avait pas pensé à planquer la version papier ! Le livre m’a transporté et a marqué mon imaginaire à tout jamais. C’était incroyable de voir le monde par les yeux des créatures d’Anne Rice, surtout si jeune.

Dans quelles circonstances avez-vous écrit votre première nouvelle, votre premier roman ?

Mes premières nouvelles, je les ai écrites en cours de français, en sixième. J’avais une prof extraordinaire, amoureuse des mots, qui m’a transmis sa passion. Sous sa houlette, j’avais pondu une version trash de Blanche Neige et les sept nains, une courte nouvelle où un enfant se faisait dévorer par ses jouets la nuit, et une un peu plus longue qui suivait un chien policier formé à rechercher des drogues. J’avais tenté de décrire son quotidien de canidé junkie… Oui, je n’étais pas très nette, déjà à l’époque…

Mais Dans les veines est le premier roman dans lequel je me suis lancé et avec lequel j’ai réellement appris à écrire. Il m’a fallu trois ans avant d’être satisfaite du résultat.

Pourquoi écrivez-vous ?

J’ai trop de trucs dans la tête, faut que ça sorte ou je deviendrais barge. J’écris pour moi avant tout, des histoires que je voudrais lire. Et puis maintenant pour les gens qui commencent à me suivre, et qui veulent savoir la suite.

Pensez-vous qu’il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?

Ça me semble indissociable, quoiqu’on doive pouvoir s’en sortir en regardant juste des films, je pense. Je suis une énorme lectrice, mais je trouve autant mon inspiration dans le cinéma que la littérature. Mais comme beaucoup d’auteurs, depuis que j’écris, j’ai moins de temps pour mes lectures personnelles.

Vous avez commis quelques courts-métrages avant de passer à l’écriture ? Pourriez-vous revenir à l’image et l’écriture de scénarios ?

Oui, bien sûr. Mon rêve ultime serait de porter Dans les veines à l’écran. Mais pour l’instant je n’ai pas le niveau. Je m’entraîne en attendant en réalisant les trailers de mes bouquins, et je suis actuellement sur un projet de web série.

Votre biographie annonce que vous avez un style âpre et sans concessions. A quoi doit s’attendre un lecteur qui vous lit pour la première fois ?

À être un peu secoué, je pense. Enfin, seulement s’il est sensible. Mes romans appartiennent au genre splatterpunk, un courant qui fait la part belle à l’horreur réaliste en milieu marginal.

Comment s’est passé l’écriture de votre essai Vampires & Bayous : Sexe, sang et décadence, la résurrection d’un mythe en Louisiane ?

À la base, Vampires & Bayous est mon mémoire de fin d’étude, je l’ai rédigé en deux ans. Il a fallu que je lise énormément, des essais sur la Louisiane et d’autres sur les vampires, ainsi que tout un corpus d’œuvres sudistes. C’était vraiment intéressant ensuite de synthétiser tout cela, d’analyser, puisque je mettais les pieds dans un champ de recherche inexploré jusque là. Je l’ai écrit en parallèle de Dans les veines. Les recherches que j’ai effectué mon permis d’écrire la partie Louisianaise de Je suis ton ombre, et mon roman court, Les enfants de Samedi, dans Black Mambo.

La vie d’auteur est une drôle de vie. Avez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?

Il était environ neuf heure du matin, je revenais d’une soirée post-punk sans avoir dormi du tout de la nuit. Je traînais ma gueule de déchet et mon haleine avinée dans les couloirs du métro, pour me diriger vers Porte de Versailles où se tenait le Salon du livre. J’étais censé dédicacer à dix heures. J’avais le Red bull à la main, histoire de reprendre un peu de forces, quand des flics m’arrêtent, me plaquent contre le mur assez violemment pour vérifier que je n’ai pas de la drogue sur moi (ça m’arrive assez souvent.) Et là, deux jeunes gens (qui se rendaient aussi au Salon) arrivent l’air de rien et me demande : « Vous seriez pas Morgane Caussarieu ? J’ai une amie qui adore vos livres ! ». Bizarrement, les flics ont été un peu plus sympa avec moi après…

Quelle est votre actualité littéraire ?

Alors le roman court dont j’ai parlé plus haut dans Black Mambo au Éditions du Chat Noir, une histoire de vaudou (on trouve aussi dans le recueil les textes de Vanessa Terral et Sophie Dabat). Il y a Dans les veines qui vient de ressortir en poche chez Hélios. Et je suis en train de terminer un roman de littérature blanche, une romance tordue dans le milieu underground parisien. J’ai aussi le projet d’écrire du Young adult.

Quel est le dernier livre qui vous a saigné à blanc ?

Tourville, au Diable Vauvert. Un roman déjanté, sorte de reportage gonzo qui mêle Loft Story et les 120 jours de Sodome dans une ville de province à la dérive. Pour moi, c’est le roman emblématique de ma génération.

Morgane Caussarieu

Morgane Caussarieu a 27 ans, au moins autant de piercings et de tatouages, et une coiffure qui n’aurait pas déparé sur Carnaby Street dans les années 1980.

Originaire des landes, elle se ballade un peu partout dans le monde, des soirées décadentes berlinoises aux bars jazzy du Vieux Carré et distille ses histoires sombres et cruelles dans l’édition française depuis qu’elle a été découverte par Mnémos il y a trois ans. Trois années seulement pour se faire une place bien à elle, avec un style âpre et sans concessions.

Dans les veines, son premier roman sorti en pleine époque Twilight, vous prouvait à grand coup d’hémoglobine que les gentils vampires, ça n’existe pas ! Il fut suivi de Je suis ton ombre, spin off explorant l’enfance traumatisée et la perte de l’innocence, et d’un essai, Vampires et Bayous, qui démontrait qu’à l’instar de Lestat et Eric Northman, le suceur de sang moderne avait installé son cercueil en Louisiane.

Avec Black Mambo (Ed. du Chat noir) elle nous offre un nouveau volet de sa saga aux longues dents, situé, vous l’aurez deviné… à la Nouvelle-Orléans…

Pour en savoir plus sur Morgane Caussarieu : morganecaussarieu.wordpress.com

Newsletter

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Notifications

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

Réseaux sociaux

Quitter la version mobile